Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prosa

 

Autore: Ally Ashes

Status: Completa

Serie: City Hunter

 

Total: 9 capitoli

Pubblicato: 07-09-23

Ultimo aggiornamento: 19-09-23

 

Commenti: 15 reviews

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General

 

Riassunto: Ryô a disparu. Corps, et âme.

 

Disclaimer: Les personnages de "Les âmes grises" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Happy Birthday City Hunter! : Les âmes grises

 

Capitolo 9 :: Chapitre 9

Pubblicato: 19-09-23 - Ultimo aggiornamento: 19-09-23

Commenti: Fini, épilogue inclus ! Avec 4 jours de retard, j'avoue: pardon Mana pour ne pas avoir respecté le cadre. Normalement j'aurais dû prendre le temps de laisser poser et de relire: si vous voyez des fautes de frappe, prévenez-moi, je déteste en laisser. Merci pour les reviews, baume à mon coeur d'auteur, et merci encore pour cette idée qui m'a fait remettre le pied à l'étrier. Puisse cette histoire vous plaire.

 


Capitolo: 1 2 3 4 5 6 7 8 9


 

La bouteille de Bourbon se trouvait bien où elle l’avait dit. Il en but deux gorgées à même le goulot tout en faisant le tour de la pièce. Des posters de femmes nues, des livres en anglais et en japonais, une chaine hi-fi, plusieurs exemplaires des mêmes vêtements. On aurait dit la chambre d’un adolescent. Ça lui plaisait, lui qui n’avait jamais eu de chambre à lui à cette époque.  

 

Il continua sa visite de l’étage puis descendit, passant devant la cuisine où elle se trouvait encore. Un panneau annonçait « chambre de Kaori » : exactement ce qu’il cherchait. Un lit une place, une coiffeuse, le minimum de décoration… Rien de passionnant. Il ouvrit au hasard un tiroir : de la lingerie. Ou plutôt des sous-vêtements, les plus sages qui soient. Ici aussi on avait l’impression d’être dans la chambre d’une adolescente. La seule chose qui éveilla son attention était un cadre posé sur la table de nuit : la rouquine, avec quelques années de moins, tenait un type à lunettes par le cou. Quelque chose dans cette photographie le rendait nostalgique.  

 

- Je croyais t’avoir dit de ne pas entrer dans ma chambre ! Cria Kaori en lui retirant le cadre des mains.  

- Pourtant la plupart des femmes préfèrent le faire dans leur lit. Je suis ouvert à toutes propositions cela étant. A moins que tu ne préfères les types dans son genre ?  

- Idiot. C’est mon frère. C’était mon frère. Et ton meilleur ami.  

 

Ryô éclata de rire.  

- Ben voyons. Me voilà avec un immeuble, un meilleur ami, et… et toi tu es quoi ? Pas ma maîtresse, ou alors tu planques de quoi me séduire ailleurs que dans ces tiroirs.  

- Je suis ton associée. Et ton amie. Et ta famille.  

 

Elle n’eut pas le temps de réagir. Un instant il la regardait avec morgue par-dessus le goulot de sa bouteille, le suivant la bouteille était à terre et il lui serrait la nuque, la forçant à se rapprocher jusqu’à ce qu’elle sente son haleine sur son visage. Elle avait beau résister, il était beaucoup plus fort.  

 

- Ne. Me. Parle. Jamais. De. Famille.  

 

Ne pas céder à la peur. Ryô ne ferait jamais de mal à quelqu’un sans y être obligé. Il fallait qu’elle l’affronte.  

 

- Je ne fais que répéter ce que TU m’as dit.  

- Tu mens. Je ne veux ni famille, ni amis : je suis un homme libre.  

 

Elle trébucha en arrière lorsqu’il la lâcha subitement.  

 

- Tu es comme le Professeur : tu veux faire de moi quelqu’un que je ne suis pas. Je n’ai besoin de personne, je ne veux m’encombrer de personne.  

- Et pourtant ça fait des années que tu le fais. Je te connais, Ryô Saeba, et je ne comprends pas pourquoi tu tiens à te faire passer pour un sombre crétin !  

 

Ryô eut un sourire narquois.  

 

- « Je te connais ». Menteuse et prétentieuse. Alors dis-moi d’où vient le nom Saeba parce que je n’ai jamais été que Ryô dans la jungle.  

- Je l’ignore. C’est vrai tu ne m’as peut-être pas tout raconté mais tu veux des preuves ? Tu préfères que je te parle du crash quand tu étais enfant ? De la guerre ? De l’Angel Dust ? De Kaibara ? Je peux aussi te parler de ta vie après. Le Professeur a mentionné Kenny ? Ou…  

- ASSEZ !  

 

Kaori avala sa salive en le voyant trembler de colère. Elle pouvait sentir un nuage froid autour d’elle, qui la faisait frissonner et lui hérissait chaque centimètre carré de peau. La certitude d’être en sécurité avec lui avait disparu, seule restait la peur.  

 

Lorsqu’il tourna les talons et sortit en frappant la porte de son poing elle fut certaine d’avoir perdu cette bataille et tomba à genoux. Elle entendit une porte claquer et mit quelques secondes avant de réaliser qu’il ne s’agissait pas de la porte d’entrée mais de celle du toit.  

 

Il aurait dû fuir. Pourquoi rester, aller dans une zone dont il ne pourrait pas s’échapper ? Ce n’était pas une décision logique et Ryô n’aurait jamais commis une telle erreur stratégique. C’était donc un choix, conscient ou inconscient, d’aller rejoindre son habituel refuge.  

 

« Round 2 », songea Kaori en montant à son tour. Il tournait comme une bête en colère et l’attaqua verbalement dès qu’elle ouvrit la porte.  

 

- Menteuse, prétentieuse, et suicidaire ? Tu ne sais pas abandonner quand il le faut on dirait.  

- C’est toi que je refuse d’abandonner. Répondit Kaori calmement, sans se laisser gagner par sa hargne.  

 

Elle s’accouda à la rambarde en le laissant faire les cent pas derrière elle et puisa de la force dans la ville qui vibrait à ses pieds.  

 

- Tu es libre, mais tu n’es pas aussi solitaire que tu le prétends. Pas depuis longtemps : tu es toujours fourré au café en journée, tu sors avec Mick, tu m’as accueillie chez toi… Tu n’as pas une âme aussi noire que tu le prétends, j’ai des dizaines, des centaines de preuve de ça.  

- Et moi j’ai des dizaines, des centaines de cadavres qui prouvent le contraire. Tu préfères que je te raconte le craquement que font les vertèbres quand on tourne une tête à 180 degrés, ou bien le chuintement qui sort d’une trachée d’un homme qu’on égorge ? Ce petit bruit quand le sang l’étouffe, les yeux qui clignent encore même quand la tête roule à côté du corps. On discute de ça dans ton cercle d’amis imaginaire, entre deux tasses de thé ? Fit-il en s’approchant d’elle, toujours menaçant.  

- Non. Tu m’en préserve en tous cas, je ne sais pas ce dont tu parles avec les autres. Tu fais des cauchemars parfois et tu ne veux jamais en parler.  

- Un vrai gentleman, hein. Parler… Je préfère agir.  

 

Il l’attrapa par le cou et l’embrassa de force, avec une violence cruelle. Il voulait lui faire mal physiquement, émotionnellement. Les tentatives de Kaori pour se débattre n’ayant aucun effet, elle lui mordit la lèvre pour l’écarter d’elle puis, dès qu’elle put libérer son bras, le gifla.  

 

Elle ne s’attendait pas à ce que ce geste ait le moindre effet : elle l’avait vu encaisser des coups beaucoup plus violents. Pourtant il la relâcha et ne revint pas à la charge. Il paraissait surpris, peut-être même choqué. Est-ce qu’il allait revenir à la charge ? Devait-elle s’enfuir ? Tétanisée elle le vit secouer la tête, puis regarder partout autour d’eux. Il avait toujours la même posture menaçante mais le sourire narquois s’était effacé.  

 

Ryô toucha sa joue du bout des doigts. Un souvenir tambourinait à la porte de sa mémoire, un souvenir qui impliquait cette femme, cet endroit. Quelque chose d’important, quelque chose qui avait changé sa vie.  

 

- Recommence.  

- Ça va pas non ?  

- RECOMMENCE !  

 

Kaori sursauta, effrayée, et se sentit prise soudain d’une bouffée de colère. Contre elle, pour être aussi facilement impressionnable, contre lui et sa façon d’être l’antithèse de celui qu’elle respectait et aimait, contre tout ce qui leur était arrivé. La gifle qu’elle lui asséna cette fois avait la violence de sa peine.  

 

Un voile commença à se déchirer dans la tête de Ryô. Elle l’avait déjà frappé une fois. Elle l’avait surpris. Il se sentait profondément mal et quelque chose qu’elle avait dit ou fait avait tout changé.  

 

Il lui attrapa le bras avant qu’elle ait le temps de reculer, juste pour lui permettre de se concentrer, d’agrandir l’accroc suffisamment pour accéder à ses souvenirs. Elle avait un poignet si fin que sa main l’enserrait totalement, son pouls rapide tremblant contre son pouce.  

 

C’est la mémoire de son corps qui se débloqua en premier et le poussa à poser ses lèvres sur le front de la jeune femme sans comprendre pourquoi. Ils restèrent immobiles un long moment, l’une ayant parfaitement conscience de ce qui se passait pendant que l’autre se débattait dans un maëlstrom d’images et de mots.  

 

 

Le mois de mars. Les cerisiers en fleur. Un homme portant un imperméable crasseux qui s’effondre dans mes bras. Le mois de mars. Le mois de mars. Le 31 mars ? Le 26 mars ?  

 

- Le… 26 mars ? Qu’est-ce qui se passe le 26 mars, pourquoi j’ai cette date en tête ?  

- C’est ton anniversaire.  

- Je n’ai pas d’anniversaire, je ne sais pas quand je suis né. Non, ça correspond à autre chose. Une mort.  

- Makimura. Mon frère, ton ami. Ça c’était un 31 mars.  

- Le 26 mars…  

- C’est ton anniversaire. Insista Kaori.  

- Non. Ça ne l’était pas. Mais ça l’est maintenant. Tu as choisi cette date. Tu m’as donné une date de naissance ?  

- Un jour et un mois, seulement. Tu refuses d’avoir plus de vingt ans donc l’année change à chaque fois.  

 

 

Un anniversaire. Des gens autour d’une table, pour moi ? Des cadeaux. Une montre posée sur une tombe…  

 

 

Ryô la lâcha et passa la main sur son front à la recherche d’une cicatrice puis une fois qu’il en senti les aspérités tira sur le col de son T-shirt jusqu’à le déchirer, à la recherche d’une autre trace sur sa poitrine.  

 

Elle était là, barrant son torse. La balle tirée par Kaibara, qui avait failli le tuer mais n’avait fait que l’effleurer grâce à un miracle.  

 

 

 

Il est mort. Je l’ai tué. Et avant je lui ai pardonné. J’ai pardonné à Umibozu, à Kenny, à tant d’autres. J’essaye de me pardonner aussi, depuis tant de temps. Parce que… parce que je suis devenu quelqu’un d’autre, pour moi d’abord puis pour elle.  

 

Pour elle.  

 

 

 

Kaori se forçait à rester immobile de peur de rompre le miracle. C’était comme chaque souvenir retrouvé le modifiait physiquement : un menton qui devenait moins dur, des lèvres moins serrées, des épaules moins crispées. Elle aurait donné n’importe quoi pour voir ses yeux, y lire aussi un changement, mais il continuait à regarder sa cicatrice comme si c’était elle qui lui donnait toutes les réponses.  

 

Elle s’inquiéta en le voyant se plier en deux, les mains sur les genoux comme s’il s’était pris un violent coup dans le ventre. De l’autre côté de la rue il n’y avait pas de lumière chez Kazue et Mick, personne à qui demander de l’aide.  

 

 

 

L’appartement vide. Un point qui clignote sur un écran d’ordinateur. Des coups de feu, le bruit d’un tas de ferraille qui s’effondre, des cris. Elle ne répond pas. Je cherche son pouls, je ne le trouve pas. Quelqu’un derrière moi. Une douleur. Le noir.  

 

 

 

Ryô inspira profondément, lentement, pour lutter contre une violente envie de vomir. Il s’était fait avoir comme un bleu, par un gamin qui plus est. Un gamin qui lui avait tiré dessus sans la moindre intention négative : il l’avait vu mais rien n’avait alerté son instinct. L’inquiétude pour sa partenaire, qu’il avait cru morte un instant, avait également contribué à affaiblir ses défenses.  

 

Elle était là, bien vivante, à une distance prudente.  

 

- Tu vas bien ?  

 

Sa question la prit par surprise et elle ne sut que répondre : physiquement ? Oui. Émotionnellement en revanche tout allait dépendre de la suite.  

 

Frustré par son silence il insista.  

- Tu vas bien ? Tu étais inconsciente, coincée sous des morceaux de métal, tu ne répondais pas…  

- Oui, tout va bien. J’étais juste droguée, tout comme tu l’as été.  

 

Ryô fronça les sourcils, rassemblant d’autres morceaux du puzzle.  

- Drogué. Et je me suis battu. Avec Mick. Avec Umi. Avec toi ?  

- « Se battre avec moi » c’est un grand mot.  

 

Il acquiesça sans chercher plus loin puis, pour la première fois depuis si longtemps, elle vit apparaître une étincelle d’humour et d’incrédulité sur son visage.  

 

- Et tu m’as tiré dans les fesses ?  

 

Elle eut un rire qui ressemblait à un sanglot. La gorge trop nouée pour parler elle eut un mouvement de la tête qui signifiait « peut-être » puis se jeta contre lui, serrant les pans déchirés du T-shirt entre ses doigts. Lorsqu’elle sentit ses bras l’entourer sans la serrer, à la fois forts et prudents, solides et bienveillants, elle eut l’impression qu’elle pouvait à nouveau respirer.  

 

L’âme noire était partie. Une aura d’espoir et de douceur l’éclairait à nouveau et elle n’en demandait pas plus : cette âme grise était faite juste pour elle.  

 

 

**********
 

 

 

Adossé à la portière de sa Mini, il regardait des commerçants nettoyer les abords du marché aux poissons. Les jets d’eaux dessinaient par moment des arcs en ciel fugaces. Deviner où apparaîtrait le prochain devenait un jeu distrayant.  

 

Le son d’une jeep arrivant un peu trop vite pour la configuration des lieux le tira de sa contemplation. Il salua Umibozu, Mick et le Professeur et attrapa le sac qu’il avait laissé sur le siège passager.  

 

- Bourbon pour tout le monde ? Demanda Ryô en remplissant quatre verres.  

- C’est du bon ?  

- Le meilleur, Mick : celui que tu m’as fait connaître.  

- Tu n’aurais pas pu penser à mes vieux os et choisir un endroit où on peut s’asseoir ? Ronchonna le Professeur.  

- Le capot de la Mini est tout confort. NON PAS TOI TETE DE POULPE !!  

 

L’arrière de la Mini venait de décoller de dix centimètres mais le mercenaire haussa les épaules et ne se releva pas.  

- Mon café aussi est tout confort.  

- Et on y boit un merveilleux saké. Renchérit le Professeur.  

- J’avais envie d’un peu de tranquillité. Ronchonna Ryô.  

- Une réunion entre hommes uniquement ? Pile à l’endroit où tout a commencé ? Tu veux nous faire quoi, une grande scène de remerciements avec sanglots et tapes dans le dos ? Doc, vous êtes vraiment sûr que tout va bien niveau testostérone ? Fit Mick en cherchant à toucher le front de Ryô.  

- Bas les pattes.  

- J’ai juste craint que tu aies bas-CUL-é de l’autre côté, old chap. Glissa Mick.  

- Tout va bien niveau tests : c’est un mira-CUL-é.  

- Ah non, pas vous aussi, Professeur !  

- Non, cette invitation en secret c’est juste parce qu’il CUL-pabilise. Ricana Umibozu.  

- Je vais en entendre parler longtemps, hein.  

- Ne soit pas ridi-CUL-e. Prononcèrent les trois autres d’une même fois après avoir échangé un regard.  

 

Ryô leva son verre avec un sourire résigné.  

- Aux souvenirs retrouvés.  

- Aux survivants. Compléta Umibozu.  

- A l’amitié.  

- A tout ça en même temps. Conclut Mick.  

 

Ils partagèrent un moment de silence tranquille, jusqu’à ce que Mick interroge le Professeur.  

- Comment va le gamin ?  

- Mieux. C’est un gentil garçon. Il n’est pas encore tiré d’affaire mais il commence à reprendre du poil de la bête maintenant qu’il est sevré. Plus de trace de manque face à l’absence de sa référente.  

- Sa quoi ? Demanda Ryô.  

- J’ignore encore comment mais ce jeune homme a été conditionné pour suivre les ordres d’une seule personne : la véritable Sarah. Dépendance visuelle, émotionnelle… Un robot suivant les ordres sans le moindre transmetteur, en résumé. Tu n’es passé pas loin d’être comme lui.  

- Moi, aux ordres d’une femme ? Brrr… Remarquez ça dépend pour quoi.  

 

Ryô afficha un sourire béat. Mick réorienta la conversation, véritablement soucieux pour l’adolescent.  

- Qu’est-ce qu’il va devenir ?  

- Famille d’accueil, je suppose, jusqu’à ce qu’on sache qui il est vraiment.  

- Si on le sait un jour. Observa sombrement Ryô.  

- Rien n’est certain. Il va juste falloir qu’il apprenne à vivre sans savoir d’où il vient.  

 

Un silence, plus lourd cette fois, s’installa. Une nouvelle tournée fut servie par Umibozu, qui se gratta la gorge avant de se lancer.  

- On a besoin d’un coup de main au café. Et on a une chambre vide, en haut.  

 

Chacun but une gorgée, le regard fixé au loin.  

- J’avais très envie de me refaire une garde-robe. Il fait quelle taille ? Juste comme ça, pour voir… demanda Mick.  

- Le plus simple serait que Kazue prenne ses mesures. Suggéra le Professeur.  

- Bonne idée, je lui demanderai.  

 

Un premier verre fut reposé, puis un second.  

- Ce serait quand même mieux qu’il ait un nom. « Le gamin » ce n’est pas pratique pour parler de lui. Observa Ryô. Des idées ?  

- Et si nous lui laissions choisir son identité ? Pondéra le Professeur. J’en discuterai avec lui ce soir.  

 

Tous acquiescèrent, et Mick commença à négocier pour déplacer leur petite réunion dans un endroit plus chaud et plus confortable. Ryô rangea son sac et attrapa le Professeur par l’épaule juste avant qu’il ne monte dans la jeep.  

 

- Pendant que vous y êtes, pensez à lui demander ce qu’il aimerait comme date d’anniversaire. Il ne le sait pas encore, mais ce sera important pour lui un jour.  

- Noté. Surprenante idée cependant pour un homme qui s’obstine à ne pas vieillir. Pourquoi as-tu pensé à ça ?  

 

Le vieil homme avait un regard beaucoup trop innocent où perçait de la malice. Ryô eut un sourire gêné mais ne détourna pas les yeux.  

 

- Parque qu’il pourra mesurer à quel point il aura évolué, grandi. Parce que chaque année il aura de nouveaux souvenirs, de nouvelles personnes avec qui partager un verre, avec qui parler de ceux qui ne sont plus là. Et qu’un jour, quand il aura suffisamment de bons souvenirs, peut-être que même l’idée de devenir un vieux pantouflard comme vous ne lui fera plus peur.  

 

Ryô claqua la portière de la jeep et retourna à sa voiture. Un verre, et il retournerait à l’appartement. Après tout, un homme libre a bien le droit de choisir avec qui partager sa solitude.  

 

 

 

 

 


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